SAM NEIL EST EXCELLENT .
CARPENTER EN PROFITE UNE FOIS ENCORE POUR CRITIQUER LE SYSTEME DES MEDIAS , ILS SONT PRETS A FAIRE DISPARAITRE UN AUTEUR ET PAR LA MEME BOOSTER LES VENTES DES BOUQUINS POUR FAIRE UN MATRAQUAGE PUBLICITAIRE SUPPLEMENTAIRE .
ET CA RESTE TOUJOURS D'ACTUALITE AVEC HARRY POTTER PAR EXEMPLE , IL Y A CEUX QUI ONT LU LE LIVRE ET LES AUTRES MAIS IL RESTE TOUJOURS LA VERSION CINEMA . UN POINT QUI EST FINEMENT BIEN SOULEVE . JE N'AI PAS LA PRETENTION DE POUVOIR TOUT DECRIRE .
CULTE
"CA C'EST LA REALITE"
"CA C'EST LA REALITE"
Synopsis
John Trent est enquêteur pour les assurances. Il est chargé par Jackson Harglow, le directeur de la maison d'édition « Arcane », de retrouver Sutter Cane, un écrivain à succès qui a disparu. Durant ses investigations, John se rend compte que le monde d'épouvante apparemment fictif créé par Sutter Cane serait en fait bien réel.
Titre : L'Antre de la folie
Titre original : In the Mouth of Madness
Réalisation : John Carpenter
Scénario : Michael De Luca
Production : Sandy King, Artist W. Robinson et Michael De Luca
Société de production : New Line Cinema
Budget : 14 millions de dollars
Musique : John Carpenter et Jim Lang
Photographie : Gary B. Kibbe
Montage : Edward A. Warschilka
Décors : Jeff Ginn
Costumes : Robin Michel Bush
Pays d'origine : États-Unis
Format : Couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - Dolby Surround / DTS - 35 mm
Genre : Horreur
Durée : 95 minutes (1h35)
Dates de sortie : 18 juin 1994 (Pays-Bas), 3 février 1995 (États-Unis), 8 février 1995 (France)
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Distribution
Sam Neill : John Trent
Jürgen Prochnow : Sutter Cane
David Warner : Le docteur Wrenn
Charlton Heston : Jackson Harglow
Julie Carmen : Linda Styles
John Glover : Saperstein
Frances Bay : Madame Pickman
Récompenses
En 1995, John Carpenter reçut le prix de la critique au Fantasporto pour ce film, qui y était également nommé en tant que meilleur film.
Deux nominations lors de l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1996 : meilleur film d'horreur et meilleur maquillage.
John Trent est enquêteur pour les assurances. Il est chargé par Jackson Harglow, le directeur de la maison d'édition « Arcane », de retrouver Sutter Cane, un écrivain à succès qui a disparu. Durant ses investigations, John se rend compte que le monde d'épouvante apparemment fictif créé par Sutter Cane serait en fait bien réel.
Titre : L'Antre de la folie
Titre original : In the Mouth of Madness
Réalisation : John Carpenter
Scénario : Michael De Luca
Production : Sandy King, Artist W. Robinson et Michael De Luca
Société de production : New Line Cinema
Budget : 14 millions de dollars
Musique : John Carpenter et Jim Lang
Photographie : Gary B. Kibbe
Montage : Edward A. Warschilka
Décors : Jeff Ginn
Costumes : Robin Michel Bush
Pays d'origine : États-Unis
Format : Couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - Dolby Surround / DTS - 35 mm
Genre : Horreur
Durée : 95 minutes (1h35)
Dates de sortie : 18 juin 1994 (Pays-Bas), 3 février 1995 (États-Unis), 8 février 1995 (France)
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Distribution
Sam Neill : John Trent
Jürgen Prochnow : Sutter Cane
David Warner : Le docteur Wrenn
Charlton Heston : Jackson Harglow
Julie Carmen : Linda Styles
John Glover : Saperstein
Frances Bay : Madame Pickman
Récompenses
En 1995, John Carpenter reçut le prix de la critique au Fantasporto pour ce film, qui y était également nommé en tant que meilleur film.
Deux nominations lors de l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1996 : meilleur film d'horreur et meilleur maquillage.
En premier lieu, L'ANTRE DE LA FOLIE s'interroge sur la fiabilité du mode de perception rationaliste. À l'image d'une profession dont il demeure l'illustre représentant, l'enquêteur en assurances s'attache à déchirer le voile des apparences pour mieux confondre certains de ses éventuels “clients”. Doté d'une confiance en soi apparemment inébranlable, le personnage évolue donc dans un environnement intelligible, pourvu de règles bien établies. De fait, cette caricature de la pensée occidentale moderne éprouvera d'autant douloureusement la subversion des lois qui définissent l'appréhension classique du réel. En effet, l'enquête menée en vue de retrouver Sutter Cane débouche sur une errance cauchemardesque, exhortant notre héros à se remettre en cause. Inscrit en filigranes par certains rêves et des saynètes évocatrices (notamment celle du “lynchage” d'un vagabond), l'étrangeté du monde au sein duquel s'agite Trent, atteint son apogée lors du séjour à Hobb's End. Devenue culte depuis, la scène nous présentant le passage d'une dimension à l'autre expose d'emblée les caractéristiques fondamentales du lieu qui permettra aux voyageurs de découvrir la face cachée de l'univers et en cela, de l'existence humaine. Perdus au milieu de nulle part, les automobilistes poursuivent leur chemin à “l'aveuglette” tandis que tombe la nuit. Naturellement très fatiguée, la conductrice du véhicule voit son parcours prendre une curieuse tournure, entre autres déterminée par la rencontre réitérée d'un cycliste, une première fois sous l'apparence d'un jeune homme, puis quelques minutes plus tard croisé en sens inverse, comme un hideux vieillard. Ajouté à maintes séquences ou symboliques équivalentes, cet épisode préfigure l'éclatement du cadre spatio-temporel (juxtaposition de deux stades antinomiques de la vie) qui ébranlera progressivement les certitudes de John. Celui-ci s'engouffre ainsi dans les méandres d'un dédale cauchemardesque, jalonné de manifestations et expériences contre nature. Tableau animé, étrange vieille femme (Frances Bay) ou enfants diaboliques singularisent une cité fantôme laquelle, d'abord apparentée à celles dépeintes par Lynch, verse dans une “horreur” plus ostensible avec l'intervention de monstrueuses créatures, de livres prophétiques et d'une figure du Mal (Sutter Cane) charismatique. Cette utilisation des topoï fantastiques se trouve valorisée par un traitement de l'espace-temps dont la répétition et (donc) la dissolution simultanées tendent à asseoir la déréalisation du décor. Car c'est bien à la structure du cadre référentiel que Carpenter accorde d'abord cette capacité à déstabiliser les personnages et spectateurs. En dépit de ses efforts pour rationaliser les événements, l'enquêteur en assurances ne peut en réfuter la dimension extraordinaire lorsqu'il constate son impuissance quant à quitter la ville. Si chaque tentative de fuite se solde par un échec retentissant, l'effroi du personnage se justifie surtout par la similitude exacte des courses avortées. La progression toute objective du temps irréversible est supplantée par un équivalent cyclique qui, expérimenté dans cette séquence, commande la mise en scène globale du film.
Ainsi, L'ANTRE DE LA FOLIE nous dresse le tableau d'un univers essentiellement atemporel, par conséquent propice au surgissement de créatures mythologiques. Privé de ses repères habituels, notre esprit cartésien se perd à l'intérieur du labyrinthe diaboliquement créé par une structure narrative qui s'évertue à faire s'enchevêtrer et correspondre certaines images et épisodes “jumeaux”. Rêves dans le rêve, flash back introductif d'équivalents internes ou ralentis (rarissimes chez Carpenter) établissent la détemporalisation d'un paysage où l'Éternel et l'Infini se substituent à l'enchaînement classique des événements. Cette incapacité à définir, voire à nommer, le soubassement obscur du Quotidien conduit à la folie. Débarrassé de ses “oeillères” rationalistes, Trent s'apprête à (re)connaître une terrible vérité ; celle de sa réelle position au sein de l'échiquier occulte du cosmos.
Finalement, le cinéaste réfère à une quête d'identité qui touchera de même le spectateur. Ce dernier est en effet amené à partager l'angoisse d'un héros avec lequel il entretient quelques affinités. Et c'est peut-être le point le plus original de L'ANTRE DE LA FOLIE. Contesté ici, le positivisme reflète l'omniscience souvent revendiquée de l'amateur de films fantastiques. Comme le Trent tente de déjouer les pièges dressés par ses clients, le spectateur aborde l'oeuvre doté de connaissances qui, selon lui, consacre sa supériorité sur le protagoniste. Pour conforter cette omniscience factice, le réalisateur truffe son métrage de clichés. En digne héritier des narrateurs imaginés par Maupassant, Villiers de L'Isle Adam, James ou Lovecraft, l'homme accuse un indéniable dérèglement mental, subordonnant ainsi l'histoire relatée au Doute. À cela s'ajoutent divers motifs tels “le livre diabolique”, “la ville abandonnée”, “l'image animée” ou “l'errance cauchemardesque sur une route” (PSYCHOSE), voués à entretenir une fausse complicité entre le film et son public. Dans un même ordre d'idées, Big John exploite judicieusement le potentiel des allusions référentielles comme le nom du site Hobb's End, auparavant utilisé par Roy Ward Baker dans LES MONSTRES DE L'ESPACE (1958), ou les multiples et souvent surestimées influences lovecraftiennes. Celles-ci redéfinissent l'aspect des monstres ornant les couvertures des livres, inspirent le personnage de la vieille dame (Le Modèle de Pickman) et la déclamation d'un texte lié aux Rats dans les Murs. Persuadé d'évoluer en “terrain connu”, le fan d'Épouvante éprouvera aussi douloureusement que Trent l'effritement de ses croyances et la révélation finale.
De manière générale, L'ANTRE DE LA FOLIE parvient à concilier par une problématique commune, la remise en cause d'une logique rationaliste, du monde, de l'existence et du statut de spectateur afin de dénoncer l'orgueil démesuré des hommes et d'un public vivant dans l'illusion égale de posséder un libre-arbitre. Si l'enquêteur en assurances mesure sa petitesse face à des Forces qu'il ne soupçonnait pas, le fan de genre réapprécie, non sans plaisir d'ailleurs, sa soumission au Créateur de l'oeuvre.
Faisant partie de ceux qui renouvelèrent le genre à la fin des années soixante-dix, l'auteur d'HALLOWEEN réactualise avec succès les codes de lecture qu'il avait contribué à imposer. Cette réussite doit également au jeu tout en finesse de Sam Neill, capable d'intervertir avec une incroyable dextérité, les différents aspects psychiques du personnage. L'immense travail du scénariste Mike De Luca, du directeur photo, Gary B. Kibbe et du chargé des effets spéciaux, Bruce Nicholson, mérite enfin d'être cité, voire célébré.
Ainsi, L'ANTRE DE LA FOLIE nous dresse le tableau d'un univers essentiellement atemporel, par conséquent propice au surgissement de créatures mythologiques. Privé de ses repères habituels, notre esprit cartésien se perd à l'intérieur du labyrinthe diaboliquement créé par une structure narrative qui s'évertue à faire s'enchevêtrer et correspondre certaines images et épisodes “jumeaux”. Rêves dans le rêve, flash back introductif d'équivalents internes ou ralentis (rarissimes chez Carpenter) établissent la détemporalisation d'un paysage où l'Éternel et l'Infini se substituent à l'enchaînement classique des événements. Cette incapacité à définir, voire à nommer, le soubassement obscur du Quotidien conduit à la folie. Débarrassé de ses “oeillères” rationalistes, Trent s'apprête à (re)connaître une terrible vérité ; celle de sa réelle position au sein de l'échiquier occulte du cosmos.
Finalement, le cinéaste réfère à une quête d'identité qui touchera de même le spectateur. Ce dernier est en effet amené à partager l'angoisse d'un héros avec lequel il entretient quelques affinités. Et c'est peut-être le point le plus original de L'ANTRE DE LA FOLIE. Contesté ici, le positivisme reflète l'omniscience souvent revendiquée de l'amateur de films fantastiques. Comme le Trent tente de déjouer les pièges dressés par ses clients, le spectateur aborde l'oeuvre doté de connaissances qui, selon lui, consacre sa supériorité sur le protagoniste. Pour conforter cette omniscience factice, le réalisateur truffe son métrage de clichés. En digne héritier des narrateurs imaginés par Maupassant, Villiers de L'Isle Adam, James ou Lovecraft, l'homme accuse un indéniable dérèglement mental, subordonnant ainsi l'histoire relatée au Doute. À cela s'ajoutent divers motifs tels “le livre diabolique”, “la ville abandonnée”, “l'image animée” ou “l'errance cauchemardesque sur une route” (PSYCHOSE), voués à entretenir une fausse complicité entre le film et son public. Dans un même ordre d'idées, Big John exploite judicieusement le potentiel des allusions référentielles comme le nom du site Hobb's End, auparavant utilisé par Roy Ward Baker dans LES MONSTRES DE L'ESPACE (1958), ou les multiples et souvent surestimées influences lovecraftiennes. Celles-ci redéfinissent l'aspect des monstres ornant les couvertures des livres, inspirent le personnage de la vieille dame (Le Modèle de Pickman) et la déclamation d'un texte lié aux Rats dans les Murs. Persuadé d'évoluer en “terrain connu”, le fan d'Épouvante éprouvera aussi douloureusement que Trent l'effritement de ses croyances et la révélation finale.
De manière générale, L'ANTRE DE LA FOLIE parvient à concilier par une problématique commune, la remise en cause d'une logique rationaliste, du monde, de l'existence et du statut de spectateur afin de dénoncer l'orgueil démesuré des hommes et d'un public vivant dans l'illusion égale de posséder un libre-arbitre. Si l'enquêteur en assurances mesure sa petitesse face à des Forces qu'il ne soupçonnait pas, le fan de genre réapprécie, non sans plaisir d'ailleurs, sa soumission au Créateur de l'oeuvre.
Faisant partie de ceux qui renouvelèrent le genre à la fin des années soixante-dix, l'auteur d'HALLOWEEN réactualise avec succès les codes de lecture qu'il avait contribué à imposer. Cette réussite doit également au jeu tout en finesse de Sam Neill, capable d'intervertir avec une incroyable dextérité, les différents aspects psychiques du personnage. L'immense travail du scénariste Mike De Luca, du directeur photo, Gary B. Kibbe et du chargé des effets spéciaux, Bruce Nicholson, mérite enfin d'être cité, voire célébré.
cristaline05, Posté le jeudi 08 novembre 2007 12:10
Ahhhh voilà mon pref de Carpenter!!!
Cris