L'homme des succès
Les cinq ans qui suivent sont marqués par sa musique toujours grandiose et cuivre : Furie (The Fury, 1978), Superman (1978), 1941 (1979), les Aventuriers de l'arche perdue (Raiders of the Lost Ark, 1981). Une expérience, Heartbeeps (1981), échoue.
Avec E.T. l'extra-terrestre (E.T.: The Extra-Terrestrial, 1982), Williams obtient son quatrième Oscar. Il travaille sur La Rivière (The River, 1984), Empire du soleil (Empire of the Sun, 1987), Voyageur malgré lui (The Accidental Tourist, 1988), et Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July, 1989). En parallèle, il retourne à la télévision. Il continue bien sûr à travailler avec Spielberg : Twilight Zone The Movie (1983).
Attiré par une retraite bien méritée, il se fait plus rare, d'autant qu'il vient d'achever Jurassic Park (1993) et une grande partition, la Liste de Schindler (Schindler's List, 1993). Mais son travail trouve un regain d'intérêt (il se voit parodié dans Les Simpson (1989)), et il reparaît avec deux Maman, j'ai raté l'avion (Home Alone 1&2, 1990, 1992), JFK (1991), Nixon (1995), Sleepers (1996), Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet, 1997), Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan, 1998), Les Cendres d'Angela (Angela's Ashes, 1999), et enfin la Menace fantôme (Star Wars: Episode I - The Phantom Menace, 1999).
Il renonce alors à ralentir la cadence. Sa collaboration avec Spielberg et Lucas s'intensifie : A.I. Intelligence artificielle (Artificial Intelligence: AI, 2001), les derniers La Guerre des Etoiles (Star Wars: Episode II - Attack Of The Clones, 2002 et Star Wars: Episode III - The Revenge Of The Sith, 2005), Minority Report (2002), Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can, 2002), et le quatrième Indiana Jones.
Comme ceux de beaucoup de grands compositeurs classiques, les thèmes de John Williams se caractérisent à la fois par leur évidence et par leur (apparente) simplicité. John Williams a toujours beaucoup aimé et pratiqué le jazz, et l'on retrouve le dynamisme propre à ce genre de musique dans nombre de ses partitions, y compris dans Star Wars.
Son ultime collaboration avec Lucas, Revenge of the Sith (2005), qui marque la fin de la Saga, introduit une tonalité sombre cadrant bien avec l'intrigue tragique de ce film. Certains morceaux s'apparentent à des lamentations : l'orchestre, plutôt que de condamner la "trahison" d'Anakin Skywalker, pleure sur son tragique destin et sur celui de tous ceux qui vont connaître le malheur par sa faute.
Avec John Barry, Jerry Goldsmith, Ennio Morricone, ou encore Elmer Bernstein, il a grandement contribué à populariser l'usage de l'orchestre symphonique dans la musique de film ; ses œuvres en ont d'ailleurs fait un genre musical majeur.
Harry Potter
Aujourd'hui, il se tourne plus vers ses œuvres concertantes et symphoniques, d'autant qu'il a arrangé son travail pour Harry Potter. Il a composé la bande originale de Harry Potter à l'école des sorciers (2001), Harry Potter et la Chambre des secrets (2002) et plus sombre, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (2004) . Il laissa la place à Patrick Doyle pour Harry Potter et la Coupe de feu (2005), et à Nicholas Hooper pour Harry Potter et l'Ordre du phénix (2007) et Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (2008). Il a annoncé son intérêt pour composer le dernier opus de la saga Harry Potter et les Reliques de la Mort.
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